Avec l’application de la loi Climat et Résilience à partir du 1er janvier 2023, de nombreux logements ne pourront plus être proposés en location nue ou meublée. Ainsi, la location courte durée semblait ne pas être concerné par cette réforme. D’ailleurs, l’ancienne ministre chargée du Logement – Emmanuelle WARGON – indiquait en avril 2022 que « ces logements sont loués de manière ponctuelle et ne mettent pas leurs locataires en situation de précarité énergétique ».
Mais ça, c’était avant. Le nouveau ministre en charge du dossier – Olivier KLEIN – a affirmé que les logements en location courte durée seraient également concernés par l’interdiction de louer. La peur de voir les propriétaires de passoires thermiques se tourner vers ce type d’exploitation plutôt que vers la rénovation est à l’origine de ce changement.
Nous allons voir dans cet article les alternatives qu’il est possible d’envisager à l’heure actuelle.
Rappel du calendrier des interdiction de louer des passoires thermiques, même en location courte durée
Pour pouvoir louer son bien, il est impératif de faire un diagnostic de performance énergétique (DPE). Le mode de calcul a été mis à jour, lui offrant plus de lisibilité, avec des notations et des préconisations claires.
Les barèmes ont ainsi été réévalués créant de nouvelles catégories. Les catégories les plus mal classées, dites « passoires énergétiques », vont progressivement être interdites à la location.
2023
Les logements consommant plus de 450 kWh/m² par an seront directement interdits à la location. On parle alors de dépassement du seuil d’indécence énergétique.
2023
Interdiction de location de tous les logements de classe G (consommation supérieure à 420 kWh/m² par an).
2023
Interdiction de location de tous les logements de classe F.
2023
Interdiction de location de tous les logements de classe E.
Profiter de l’aide financière d’Airbnb pour la location courte durée
Chaque propriétaire peut obtenir une aide allant jusqu’à 2000 euros par logement, quel que soit le montant global des travaux. Tous les types de travaux de rénovation énergétique sont concernés (isolation, pompe à chaleur, panneaux solaires…).
Cette aide de Airbnb, est cumulable avec les aides gouvernementales Ma Prime Rénov’.
Continuer la location courte durée via la sous-location pour les propriétaires de passoires thermiques
Un propriétaire qui a un logement mal classé a tout intérêt à louer son bien à une société de sous-location. En effet, le bail étant signé avec une entreprise, l’interdiction de louer ne s’applique pas.
Ensuite, à l’heure actuelle, aucune règlementation n’empêche une entreprise de louer un logement ayant une classe énergétique en G. En effet, les contraintes de consommation ne semblent pas concerner les professionnels de l’hébergement, comme les hôtels.
Il pourrait donc y avoir dans ce cadre une véritable opportunité pour tous les gestionnaires de sociétés de sous-location. De très nombreux propriétaires ne vont plus pouvoir louer leurs biens prochainement, faute d’avoir pu réaliser les travaux de rénovation nécessaire.
La sous-location leur permettra ainsi de pouvoir toucher un loyer et continuer à rembourser leur investissement locatif.
Par ailleurs, pour se protéger en cas de changement de législation, il est important de bien spécifier dans le bail signé avec les propriétaires, qu’en cas d’interdiction – pour une entreprise – de louer un bien énergivore, le bail serait rompu.
Maintenir la forte rentabilité de sa location courte durée en minimisant ses charges énergétiques
Que l’on soit contraint de rénover énergétiquement son logement ou pas, en tant que propriétaire exploitant de locations en courte durée, l’objectif reste de maximiser sa rentabilité. Cela passe donc forcément par une maîtrise des charges.
Celles concernant l’énergie nous étant directement facturées (le client ne paie pas sa consommation réelle), nous avons tout intérêt à avoir des logements le moins énergivores possibles.
La question se situe alors plus autour du retour sur investissement et de l’accompagnement économique que le législateur est prêt à accorder dans le cadre du durcissement des autorisations de locations en courte durée.
Pour avoir plus de conseils et d’astuces sur l’activité de la location courte durée, vous pouvez retrouver gratuitement différentes formations pour :
- Exploiter un bien immobilier sans en être propriétaire grâce à la sous-location.
- Connaitre les principes fondamentaux de la location courte durée.
- Proposer des concepts de location innovants pour booster sa rentabilité.